
Le
coordinateur national des associations espagnoles de solidarité avec
le Sahara occidental (CEAS-Sahara) a dénoncé mardi l'expulsion par
les autorités marocaines de cinq avocats espagnols et de deux
observateurs norvégiens de l'ONG Rafto qui devaient assister au
procès de la journaliste et militante saharouie, Nazha El Khalidi,
prévu lundi 20 mai à Laâyoune occupée.
Dans
une déclaration citée par la presse espagnole, le coordinateur de
CEAS-Sahara a indiqué que les cinq avocats expulsés, ont été
accrédités par le Conseil général du barreau espagnol et que les
militants norvégiens appartiennent à la Fondation Rafto et devaient
assister en tant qu'observateurs internationaux à ce procès contre
la journaliste d'Equipe Media, Nazha El Khalidi.
Les
cinq avocats espagnols, en l'occurrence Ramon Campos Garcia, Maria
Lorettis Barron, Ruth Sebastian Garcia, Maria Dolores Traviso (avocat
de Aminatou Haidar) et Sidi Talib Bouya Hassan, ainsi que deux
observateurs Norvégiens d'une ONG, Vigard Fuso Semifole et Kirsty
Brevik Miller ont été contraints de rester dans le hall de
l'aéroport pendant cinq heures jusqu'à leur vol à destination de
Casablanca, avant d'être expulsés par les autorités marocaines
vers leurs pays d'origine, ont rapporté mardi des médias espagnols.
Les
sept membres du groupe devaient assister lundi à la comparution
devant le tribunal pénal de Laâyoune occupée du procès de Nazha
el Khalidi, journaliste au réseau de télévision Equipe Media,
spécialisée dans l'actualité du Sahara occidental, ont
ajouté les mêmes sources.
La
journaliste Khalidi est accusée par les autorités d'occupation
marocaine de ne pas répondre aux "exigences requises pour
exercer la profession de journaliste", alors que son procès
vient d'être reporté au 24 juin prochain.
Dans
ce sillage, le coordinateur de CEAS-Sahara a dénoncé le "silence
du gouvernement espagnol devant ces faits", qu’il interprète
comme une "complicité" face à la "violation
systématique des droits les plus élémentaires des individus et des
peuples" par les autorités d'occupation marocaine.
Il
a rappelé, en outre, que le Sahara occidental est un territoire non
autonome en attente de décolonisation par l'Espagne et "occupé
illégalement" par le Maroc.
Demandant
à l'Exécutif espagnol de dénoncer publiquement cette expulsion et
de demander des explications au Maroc sur ce qui s'est passé, le
coordinateur des associations amies avec le peuple sahraoui a
condamné le fait que le gouvernement ibérique n'ait pas contacté
les avocats expulsés pour s'enquérir de leur situation et défendre
leurs droits en tant que citoyens espagnols.
De
son côté, le Conseil général des avocats espagnols a exprimé
lundi sa protestation officielle contre l'expulsion par les autorités
marocaines de cinq avocats espagnols qui s'étaient rendus au Sahara
occidental occupé pour assister au procès de la journaliste et
militante sahraouie Nazha El Khalidi.
Le
Conseil a considéré que l'expulsion par les autorités marocaines
des avocats espagnols de Laâyoune occupé a eu lieu "sans motif
justifié". (SPS)
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