Le
réseau italien de solidarité avec le peuple sahraoui a condamné
lundi la répression brutale des citoyens sahraouis dans les
territoires occupés par les forces d'occupation marocaine, réclamant
une enquête indépendante sur les circonstances de l'assassinat de
la jeune, Sabah Othman Hmeida, en marge de la célébration pacifique
vendredi dernier la victoire de l'équipe algérienne en finale de la
CAN 2019.
Le
réseau a indiqué dans un communiqué, que l'intervention brutale
des forces marocaines ont fait des dizaines de blessés, rappelant
que la jeune femme sahraouie Sabah Othman Hmeida a subi un accident
mortel intentionnel (volontaire) par la police marocaine qui a foncé
sur la foule à pleine vitesse.
"Vendredi
dernier, 19 juillet, des milliers de Sahraouis sont descendus dans
les rues de la capitale, El-Ayoun, pour célébrer pacifiquement la
victoire de l'Algérie contre le Sénégal en finale de la Coupe
d'Afrique des nations (Can 2019). Ils ont été brutalement battus et
arrêtés par l'armée marocaine. Une fille de 23 ans est décédée",
a dénoncé le réseau.
Le
réseau a rappelé que selon des sources médiatiques sahrouies sur
place, "les forces de répression marocaines ont occupé la
plupart des grandes routes d'El-Ayoun, notamment avec des chars
d'assaut utilisés pour les bouches d'incendie, des voitures de
police et des camions militaires, stratégiquement situés à
proximité d'une cafétéria où les Sahraouis s'étaient concentrés
pour poursuivre ce festival de football Africain".
"Après
l'intervention militaire, immédiatement après le début des
célébrations pacifiques, des dizaines de personnes ont été
arrêtées sans connaître aucun détail sur leur état de santé ou
leur lieu de détention", ont indiqué les sources.
Dans
une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, le président
de la République, Brahim Ghali a demandé une enquête indépendante
sur les circonstances de l'assassinat de la jeune sahraouie, Sabah
Othman Hmeida.
Le
président de la République a exprimé son rejet et sa "condamnation
de la répression marocaine et les violations persistantes des droits
de l'Homme et a souligné la nécessité pour l'ONU de prendre des
mesures urgentes pour mettre fin à la répression et aux crimes de
l'occupation marocaine, crimes qui se produisent devant une MINURSO
amnésique".
"La
présence de la Mission des Nations Unies pour le référendum au
Sahara occidental (MINURSO) en place sans intervenir dans ces
événements dangereux rend un témoin passif à un crime avec toutes
les règles", a ajouté le président de la République dans sa
lettre au Secrétaire général de l'ONU.
"Alors
que le pays n'a pas encore pleinement exercé son droit à
l'autodétermination et à l'indépendance, nous réitérons le
besoin urgent de la MINURSO a un mécanisme efficace pour la
protection et le suivi des droits de l'Homme au Sahara occidental",
a soutenu M. Ghali.
Le
Front Polisario, dans des lettres similaires adressées au Conseil de
sécurité et au SG de ONU, a déploré les actes brutaux et
criminels commis par les forces d'occupation marocaines et a indiqué
que le Maroc avait renforcé son appareil répressif et avait doublé
ses opérations et se prépare à déclencher une nouvelle vague de
répression brutale dans les territoires sahraouis occupés.